Alors que le périmètre de la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) s’est élargi aux ETI (entreprises de plus de 250 salariés, plus de 50 M€ de chiffres d’affaires, plus de 25 M€ de total de bilan) le 1er janvier 2025, les labels RSE – pouvant parfois contribuer significativement à la rédaction du rapport extra-financier – continuent de fleurir. Qu’elles soient généralistes (Lucie, B-Corp, EcoVadis) ou sectorielles (Print’Ethic dans les industries graphiques, ASKOR pour la communication visuelle, SHOP! Skor dans le secteur de la PLV, entre autres…), les certifications ne mettent pas forcément tout le monde d’accord, entre des annonceurs soucieux de lisibilité et d’uniformité dans l’appareil normatif, et des fournisseurs désireux de s’appuyer sur des normes plus spécifiques à leurs métiers. Face à ce maquis, l’État avait même confié à l’AFNOR, en 2023, une mission d’harmonisation avec la création… d’un label de plus – le standard Triple E (excellence environnementale européenne) – sensé servir d’ombrelle aux multiples et dispersées certifications RSE. Un référentiel qui n’a toujours pas vu le jour. Alors, dans ce contexte, à qui profitent les normes ?