Il y a quelques années, indiquer en bas d’une plaquette qu’elle avait été imprimée sur un papier issu de forêts durablement gérées pouvait suffire à faire de vous un acteur vertueux du développement durable. Plus maintenant. Que ce soit en matière PLV, de mobilier retail, de packaging, de communication imprimée ou encore d’objet média, entrent désormais dans l’équation l’origine des matériaux, leur lieu de fabrication, le chemin qu’ils ont parcouru pour arriver sur le site de production, la méthode de transformation et l’énergie qu’il a fallu dépenser, les conditions de travail des salariés de l’atelier et, bien sûr, l’usage qui sera fait du produit. En matière de créativité durable, rien ne peut être tout noir ou tout blanc. Une zone (de matière) grise se dessine, où chaque projet doit avant tout être cohérent dès sa conception sur le plan environnemental, avant de trouver la bonne matière pour le bon usage. Il n’existe pas des matériaux qui, ex-nihilo, seraient bons ou mauvais pour la planète, mais il y en a qui sont plus judicieux que d’autres, selon les projets. Éco-concevoir est un travail d’équilibriste, une balance constante entre l’écoresponsabilité, le budget et les contraintes inhérentes à chaque projet. Entrée en matière(s).